Un site web est assimilable à un grand arbre qui nécessite des entretiens réguliers. Le tronc représente l’architecture, tandis que les branches qui poussent petit à petit de part et d’autre en constituent les pages et le contenu. Pour continuer à se faire indexer par Google et à apparaître en haut des SERP, votre arbre a donc parfois besoin d’être élagué. Vous devez couper certaines branches et en tailler d’autres, pour que le géant croisse correctement et reste en bonne santé. Mais trêve de figuration, passons au concret et découvrons ici comment évaluer la qualité de vos contenus, supprimer ceux qui n’y répondent pas et améliorer le reste.
Pourquoi supprimer du contenu SEO ?
Un contenu obsolète ou qui n’est plus à la page n’est pas forcément de mauvaise qualité. Cela dit, il y a plus de chances qu’un article non mis à jour souffre de quelques défauts tels que des informations inexactes, car les temps évoluent et sans une bonne mise à jour, cela risque d’arriver. Les anciens contenus sont aussi truffés d’images et de liens cassés, ce qui peut vous nuire.
D’après Google, juste après le lancement de Panda, son nouvel algorithme d’analyse de la qualité du contenu des pages, il ne sert à rien de conserver un contenu de mauvaise qualité sur un site web. Celui-ci portera atteinte aux performances de référencement de ce dernier tôt ou tard rien qu’en restant là. Sans lui, votre site pourrait être beaucoup plus visible et mieux classé.
Il est donc impératif pour tout webmaster de faire la chasse aux mauvais contenus en permanence et de chercher à les améliorer ou dans le plus radical des cas, de les supprimer. C’est pour ça que les sites qui produisent du contenu inutile juste pour être classés sont mal vus et souvent pénalisés par le moteur de recherches.
Cela dit, supprimer ce type de contenus n’améliorera pas forcément le classement dans les SERP de vos pages restantes. Après que CNET ait fait le ménage sur son site et ait envoyé aux oubliettes d’anciennes pages par milliers, Google a tenu à faire le point là-dessus : plusieurs critères à part la date de publication font un bon ou un mauvais contenu SEO.
Voici alors quelques indices qui vous aideront à reconnaître un contenu de mauvaise qualité et à le supprimer, le modifier ou le déplacer vers un autre domaine tout aussi médiocre.
Qu’est-ce qu’un contenu de mauvaise qualité ?
C’est d’abord un contenu qui se trompe totalement de sujet, qui indique un titre et qui parle d’autre chose à l’intérieur ou qui ne va pas au fond des choses. Cela vaut aussi pour les titres exagérés ou choquants qui cherchent uniquement à obtenir des clics.
Le temps passé sur ces pages importe peu aux propriétaires de ces sites et à leurs créateurs. Même si ce n’est que de quelques secondes parce que le contenu ennuie l’internaute ou qu’il le trouve trop court. Un contenu qui tourne autour du pot des heures (façon de parler) et qui ne répond pas exactement aux besoins et à l’intention de recherches des utilisateurs est aussi considéré comme mauvais.
Dans votre article, il se peut que vous fassiez aussi beaucoup de remplissage juste pour gagner plus d’argent et développer votre site au détriment de votre identité. Et pourtant, vous devriez toujours chercher à satisfaire votre public cible. Pareillement, une tonne de publicités défilant dessus vous fera perdre des points auprès de Google.
Un contenu qui ne vous aide pas à vous classer, à générer des conversions ou qui n’a aucune utilité est aussi à supprimer de votre site. Effectuez une veille media et suivez de près tous vos indicateurs et vos statistiques afin de voir si vos contenus vous mènent bien vers vos objectifs de référencement ou s’ils sont en passe d’échouer.
Aidez-vous par exemple des rapports de Google ainsi que des informations liées aux recherches sur les sujets de vos contenus (trafic, réactions, partages, conversions, liens externes, etc.). Une fois toutes les données réunies, vous pourrez vous fier à votre jugement quant au sort de vos pages de bonne ou mauvaise qualité.
Selon Google, un E-E-A-T inadéquat peut aussi nuire à votre page, votre site et vous. Ce nouveau concept ou plutôt nouveau critère émanant de cette même entité et signifiant Expertise, Autorité, Trust qui renvoie à la fiabilité et l’expérience sert à évaluer les résultats de recherches et montre comment il classe les milliards de pages qu’il indexe tous les jours.
Pourquoi améliorer ses contenus web ?
Plutôt que de supprimer des milliers de contenus et perdre du temps à en créer de nouveaux, faites du recyclage avec ceux que vous pouvez retoucher et qui nécessitent des changements minimes comme le conseille John Mueller de Google.
Pourquoi ? Parce que d’après Gary Illyes de la même firme américaine, ce contenu pourrait encore intéresser certains internautes et vous faire gagner des points auprès du public. Comment ? En y rajoutant par exemple des informations. Vos articles seront alors plus complets et vous aurez plus de marge pour insérer des mots-clés à longue traine.
Quand améliorer vos contenus ?
Beaucoup se demandent à quel moment modifier et améliorer de mauvais contenus. Déjà quand votre trafic sur la page baisse et que l’engagement et les conversions diminuent également. Mais aussi, si vous figurez entre la 5ème et la 10ème position sur les SERP et que vous voulez atteindre le top 3. Une légère amélioration est envisageable s’il faut juste changer 25 à 30 % de votre contenu, pas plus.
Si vos articles ne comportent pas un seul lien, insérez-en. Par contre si votre page se trouve loin du top 10 de Google, qu’elle n’est plus indexée, qu’il n’y a plus de trafic, ni de nouveaux liens, ni de conversions et que vous avez du mal à la gérer, effacez tout et remplacez le contenu par une thématique beaucoup plus attrayante.
Si deux ou plusieurs de vos pages se concurrencent entre elles et parlent du même sujet ou utilisent la même requête principale (surtout avec un petit nombre de mots), vous serez également dans l’obligation de n’en garder qu’une seule, celle aux meilleures performances SEO. Sinon, vous aurez de la cannibalisation inutile.
Dans ce cas, vous remarquerez qu’une seule des pages génère un trafic important et que pour le reste, il est insignifiant. Il arrive également que toutes reçoivent à peine du trafic. Aucune n’attire de nouveaux liens ni n’est partagée sur les réseaux. Toutes sont classées au-delà de la 10ème position des SERP.
Vous fusionnerez alors la plus performante avec les autres et supprimerez celles qui ne vous servent à rien. John Mueller confirme d’ailleurs que des petits contenus à faibles performances SEO fusionnés entre eux deviennent naturellement une page plus forte.
15 signes d’un contenu de qualité
Comment savoir qu’un contenu est de qualité ? Parce qu’il résout les problèmes des internautes qui les poussent à chercher les solutions sur Internet et répond à leurs besoins. Outre le côté référencement et optimisation, un tel article :
- Fournit des informations utiles, précises et de confiance,
- Aide à faire le meilleur choix de produits et de services,
- Eduque,
- Divertit,
- Inspire et motive,
- Suscite de l’engouement chez le public et l’incite à le partager sur les réseaux sociaux.
S’il s’agit d’un article informatif, il ne divertit pas forcément. A contrario, s’il a été créé dans le but de divertir uniquement, il ne motivera peut-être pas certains. On ne retrouve donc pas forcément tous ces traits dans chaque contenu, mais l’essentiel est que le plus grand nombre y soit.
Google a sa propre définition d’un contenu de qualité. Pour le moteur de recherches, celui-ci ne devrait pas comporter de fautes d’orthographe ni de fautes de style. Il ne doit pas non plus être bâclé ou créé à la hâte. A part cela, il faut se poser une poignée de questions et s’autoévaluer pour savoir si votre contenu est de qualité ou pas. Entre autres :
- Votre contenu intéresse-t-il le public ?
- Votre description du sujet est-elle complète, exhaustive et analysée de manière perspicace et qui dépasse l’évidence ?
- Est-elle étayée par des analyses et des rapports originaux et fiables ?
- Copiez-vous tout simplement d’autres sources dans vos contenus ou y apportez-vous une valeur ajoutée ?
- Le titre principal de votre contenu donne-t-il précisément une idée de ce qu’on y lira ?
- Le titre principal choque-t-il ou est-il exagéré ? (parce que dans ce cas, il sera automatiquement ignoré par Google)
- En vous mettant à la place du lecteur, recommanderiez-vous et partageriez-vous votre contenu ?
- Mérite-t-il d’être cité dans un magazine ou par un auteur connu ?
- Votre contenu apporte-t-il plus aux lecteurs que ses concurrents ?
Outre toutes ces questions pertinentes, Google pense aussi qu’un contenu de qualité ne devrait pas être sous-traité à un grand nombre de créateurs et publié sur un énorme réseau de sites. A cause de cela, ces pages s’accaparent l’attention du public au détriment des pages et sites individuels et méritants qui ont à peine de quoi se mettre sous la dent. Pour encore plus d’informations sur le système d’évaluation de la qualité par Google, familiarisez-vous avec E-E-A-T.
Comment savoir alors si vos contenus sont de qualité et rejoignent les élites et les pages éligibles de Google ? Ils doivent :
- renfermer des informations exactes, à jour et avec une forte valeur,
- provoquer l’engagement du public,
- obtenir un bon trafic sur la durée,
- et surtout être classés parmi les 3 premiers résultats de recherches Google et convertir nombre de prospects en clients.
Une fois que vous aurez rempli tous ces objectifs, ne changez absolument rien. Contentez-vous juste d’entretenir vos pages de temps en temps et travaillez pour que vos autres contenus atteignent cette même qualité.
Les indicateurs de qualité d’un contenu SEO
Il ne suffit pas de le dire pour le croire. Plusieurs indicateurs et chiffres permettent de mesurer la qualité d’un contenu.
Le nombre de vues
Comme nous l’avons mentionné précédemment, on peut évaluer la qualité d’un contenu web à ses nombres de vues. Vous voyez, la petite icône sur la page d’accueil en forme d’œil et en-dessous un nombre qui augmente au fur et à mesure que des internautes visitent la page. Un contenu qui attire l’œil et pousse les visiteurs à cliquer possède assurément un bon titre et une bonne métadescription. Si vous recevez un grand nombre de vues, cela veut dire que vos informations sont utiles et pertinentes pour le public.
Connaître le nombre de vues d’une page à tout moment vous permet également de voir si un contenu continue d’intéresser les gens à telle ou telle période ou si plus personne ne le consulte et s’il ne faudrait pas le supprimer.
Les conversions
Un contenu de qualité n’est pas seulement le succès de votre stratégie de référencement. Il persuadera aussi les gens de s’inscrire à votre Newsletter et de recevoir de vos nouvelles régulièrement, de s’abonner à vos offres, de les acheter et de multiplier vos ventes.
La qualité des liens
Misez également sur la qualité de vos liens internes et externes. Tâchez d’utiliser des liens conduisant vers des sites pertinents. Ne vous concentrez pas sur le nombre et n’essayez pas d’y inclure une centaine de liens qui mèneraient vers des domaines médiocres.
Le trafic organique
Ne négligez pas le trafic organique réel en faveur des classements. De nombreux experts en référencement préfèrent un site pertinent qui génère beaucoup de trafic, mais classé moyennement plutôt qu’un site en première position, mais avec peu de trafic.
Ne vous réjouissez pas uniquement parce que vous avez du trafic. Le temps qu’une personne passe sur votre page et à défiler dessus compte tout autant. Cela indique déjà une forme d’engagement de sa part. Le fait qu’elle lise votre contenu jusqu’à la fin (correspondant au temps de lecture) montre qu’elle est intéressée et qu’elle peut être convertie plus ou moins facilement.
Vos contenus SEO sont-ils alors de qualité ?
Seul un audit SEO vous donnera la réponse. Dans celui-ci, examinez tous les critères précédemment cités et posez-vous les mêmes questions. A l’issue de cette analyse, vous déciderez si vous devez améliorer vos contenus ou les supprimer. Travaillez à partir d’une feuille Excel afin de vous faciliter la tâche.
Dans la première colonne, notez tous les aspects à examiner : titre, URL, nombre de mots, liens internes et externes à insérer, auteur, date de publication, historique de vues, Trust Flow, Citation Flow et tous les éléments que vous jugerez utiles à votre analyse. Ensuite dans la colonne d’à côté, écrivez en détail les descriptions respectives et les informations relatives à vos contenus. Assurez-vous notamment que :
- Vos contenus aient été rédigés par un expert sur le sujet qui est à même de répondre à de futures questions posées par les lecteurs et à participer aux mises à jour,
- Vos titres soient optimisés pour le référencement et qu’ils attirent davantage les lecteurs par rapport à ceux de la concurrence,
- Que vos URLs soient tout autant optimisées. Pensez à généraliser en matière de nom de domaine. Si vous envisagez qu’ils soient permanents, n’utilisez pas de termes spécifiques ni d’années dans vos URLs.
- Notez également la date de publication qui vous servira pour vos futures mises à jour.
En matière de nombre de mots, il n’y en a pas d’exacts en rapport direct avec la qualité des contenus. Certains affirment qu’un contenu bien référencé doit au moins faire 800 mots et Google semble partager ce point de vue. Néanmoins, le géant californien recommande de faire des recherches plus approfondies pour trouver la véritable source de la mauvaise qualité de votre site, car souvent, cela ne repose pas uniquement sur le volume de mots.
Mais même avec toutes ces recommandations, comment évaluer un contenu ? Sur quelles notes baser chaque critère de qualité ? A ce niveau, vous seul pourrez juger de votre propre contenu. Les machines ne peuvent pas le faire pour vous.
Pour vous simplifier la tâche, dites-vous qu’il existe 3 types de contenus : le SEO positif, le contenu utile et participant fortement à votre stratégie de référencement ; le SEO neutre qui n’aide ni qui ne nuit à celle-ci et le SEO négatif, passé de mode et qui amoindrit juste vos performances SEO.
Astuces pour supprimer vos contenus indexés
S’il y a trop de modifications à faire sur vos contenus, le mieux reste de les supprimer de votre site web. Mais alors faut-il juste les envoyer à la corbeille et voilà ? Oui, s’ils ne sont pas indexés. Par contre, s’ils apparaissent dans les résultats de recherches de Google, vous avez le choix entre ces quelques options.
Si vous désirez rafraichir votre site web et vous débarrasser des contenus obsolètes et nuisibles, supprimer complètement ces anciennes URL et leur attribuer un statut 410 ou 404 reste le plus recommandé.
On peut aussi choisir de garder le contenu sur le site, mais juste de le bloquer des moteurs de recherches (c’est-à-dire qu’il n’apparaitra plus dans les résultats). Dans ce cas, ajoutez la balise <meta> noindex. Ou sinon, exigez un mot de passe à chaque fois que quelqu’un voudra consulter votre contenu. Google est formel sur ce point selon Mueller dans un Hangout de 2018 adressé aux webmasters.
Il n’y a pas de réelle différence entre une erreur 410 et 404 à part le temps de réaction de Google devant ces pages. Toutes les deux sont automatiquement effacées de son index. Le moteur de recherches les explore moins, mais un 410 met quelques jours de moins qu’un 404 à être pris en compte (dépend évidemment du site).
Améliorez facilement vos contenus web avec ces conseils
Vous avez du contenu qui mérite qu’on s’y attarde et qu’on y fasse quelques modifications (environ le quart, parce que si vous devez en changer plus, par exemple 50 à 60 %, il vaut mieux supprimer et repartir sur de nouvelles bases) en vue de l’améliorer ? Sinon, vous pouvez aussi vider entièrement le contenu actuel et réécrire entièrement votre article. Cela vous évitera de recourir aux redirections 410, 404, etc.
Voici alors quelques conseils. Pour ce faire, commencez par relever chaque différence entre vos contenus et ceux de vos concurrents qui vous éloignent du top 3 des résultats de recherches Google. Demandez-vous si votre contenu s’aligne avec l’intention de l’audience et la recherche ? Est-il utile et apporte-t-il de la valeur aux lecteurs par rapport à vos concurrents ? Une fois que vous aurez répondu oui à toutes ces questions, procédez par étape.
Après avoir passé votre contenu au correcteur, chargez-vous d’abord du fond. Vérifiez si vos données sont complètes ainsi que leur profondeur ou si des informations manquent. Examinez les faits, la clarté de vos propos, vos CTA, vos contenus media, vos liens et citations, etc. Modernisez votre contenu si besoin et optimisez-le. Passez ensuite à la forme : la lisibilité de votre contenu, sa structure, votre mise en page.
Apprenez à distinguer un contenu mal écrit d’un autre dont le sujet n’intéresse pas grand-monde. Pourquoi ? Parce que beaucoup font l’erreur de changer complètement de sujet dans le nouveau contenu après avoir constaté que l’ancien n’était plus aussi pertinent.
Et pourtant, il arrive que le titre et le sujet de l’article soient utiles et recherchés, mais que le contenu, de mauvaise qualité, conduise les internautes à s’en détourner. En plus, le PageRank complet est plus facilement transmis par Google si l’ancienne page et la nouvelle parlent du même sujet ou de sujets proches. Cela vous allègera largement le travail.
Une fois toutes ces étapes franchies, utilisez la redirection 301 pour rediriger votre audience vers la nouvelle URL.