De 2004 à aujourd’hui, beaucoup s’accordent à dire que Google privilégie les grands sites par rapport aux petits. La question a d’ailleurs suscité de nombreux débats depuis, mais jusqu’ici rien ne semble changer. Suivez ici les échanges entre Gisele Navarro, propriétaire du site HouseFresh, qui a tiré la sonnette d’alarme dans son article publié récemment et la réponse de Danny Sullivan, agent de recherche et porte-parole de Google à ce sujet.
Google récompenserait les contenus pas très soignés des grands sites ?
Google est accusé de classer en pôle position dans ses résultats de recherches, les grands sites qui produisent des contenus de qualité médiocre, voire de mauvaise qualité, au détriment de petits sites qui eux préparent leurs contenus aux petits oignons et fournissent des informations vraiment utiles aux utilisateurs.
Comment Google riposte ?
Comme tout bon agent de communication, Danny Sullivan répond subtilement à ces critiques et ces réclamations. Il a remercié Gisele pour la prévenance de son message et a affirmé l’avoir transmis à son équipe de recherche. Il admet entre temps que leurs résultats n’affichent pas de diversité et n’incluent pas toujours à la fois les grands et les petits sites. Ca a presque toujours été comme ça, mais qu’ils feront mieux. Effectivement, Google n’arrête pas de le dire, mais on attend toujours jusqu’à aujourd’hui. Sullivan a même noté que l’article de HouseFresh était excellent : de quoi calmer Gisele et en rassurer plus d’un.
Comment le système de classement de Google classe les sites ?
Danny de reprendre que d’après l’article de HouseFresh, le géant pourrait effectuer une vérification manuelle sur les réclamations des pages, mais ne le fait pas. Et d’ajouter qu’ils effectuent uniquement des examens manuels dans le cas où la page en question a été envoyée dans les spams et où il faut un réexamen. Cela n’a rien à voir avec leurs systèmes de classement automatisés.
E-E-A-T : pilier du système d’évaluation de Google des contenus de sites
Il continue en expliquant comment les systèmes automatisés de Google classent les contenus. Google récompense le bon contenu en se basant sur le concept E-E-A-T ou Expérience, Expertise, Autorité, et Confiance ou Fiabilité quand on traduit en français. Les systèmes automatisés ne consultent pas les pages à la recherche de mentions parlant de test. Ils ne savent donc pas si une page web a passé un test rigoureux ou non.
Le concept E-E-A-T repose intégralement sur le comportement des utilisateurs sur le web. En aimant, en suivant, en commentant et en partageant, ils montrent au moteur de recherche quels types de contenus ils trouvent utiles et c’est ce que ce dernier tâche de faire apparaître dans les résultats. Google attribue alors la première place aux sites qui fournissent du contenu utile pour les utilisateurs et les détecte à travers différents signaux.
Danny Sullivan : un SAV exemplaire
Danny est également d’accord sur le fait que l’évaluation des contenus sur Google est devenue un exercice automatique où il faut juste répondre à des critères présentés dans des cases à cocher. Et pourtant, selon lui, elle devrait davantage privilégier les contenus qui aident vraiment les internautes et sont pertinents pour eux.
D’après l’agent de recherches, c’est comme ça que les créateurs de contenus devraient également s’autoévaluer et rajoute qu’il aimerait que Google fasse de même. D’ailleurs, il n’arrêterait pas de le répéter à ses collaborateurs internes et trouve dommage que les changements tardent à venir à cause de la paperasse administrative. Il faudra donc patienter encore quelques semaines, voire quelques mois avant de voir les premiers changements arriver.
Pour conclure, Danny Sullivan de Google répond à la réclamation comme quoi Google accorderait un traitement préférentiel aux grands sites plutôt qu’aux petits. Il a également déjà passé le message même si cela n’arrive pas tout le temps. Pour lui, le meilleur contenu devraient être récompensé, peu importe la taille du site. Il espère par ailleurs de nouvelles améliorations dans un proche avenir.
Le mot de la fin de Gisele Navarro
Gisele affirme qu’elle comprend la raison d’être des directives E-E-A-T du géant californien, mais qu’elle parlait plutôt de la façon dont les ses lignes directrices se résumaient presque aujourd’hui à un QCM axé sur les qualités des sites plus que sur leur développement réel.
Elle remercie Danny d’avoir admis le manque de diversité dans les résultats en faveur des grandes publications des grands sites, des grandes marques et des entreprises qui produisent du contenu en masse et qui occupent une grande partie des résultats de recherches Google au détriment des petites boites qui, elles, font plus attention à la qualité de leurs contenus.