Publier un guest blogging ou article invité sur un site tiers est une stratégie efficace pour développer sa visibilité, améliorer son référencement et toucher un nouveau public. Toutefois, pour en tirer pleinement parti, certaines bonnes pratiques doivent être respectées. Ce guide complet fournit des conseils concrets et structurés pour rédiger un article invité de qualité, en tenant compte des attentes de l’éditeur, des besoins des lecteurs et des objectifs de communication du contributeur.
Le guest blogging en quelques lignes
Un guest blogging ou un article invité est un contenu publié sur un site web, rédigé par un auteur externe à la structure ou à la marque concernée. Il s’agit d’un échange très répandu et mutuellement avantageux. L’éditeur du site bénéficie d’un contenu pertinent et de qualité, qui contribue à l’augmentation du trafic du site et au soutien de sa stratégie marketing.
Le rédacteur invité obtient, quant à lui, un ou plusieurs backlinks utiles pour le SEO, ainsi qu’une opportunité d’attirer de nouveaux visiteurs sur son propre site web. L’un des effets positifs de cet échange repose sur l’association de marques : lorsqu’un public fait confiance à une marque, il peut transférer cette perception positive à l’intervenant qui publie sur ce même site.
C’est dans cette optique que ce guide est proposé, afin d’aider tout contributeur à tirer pleinement parti de cette opportunité et à créer un contenu réellement performant pour une autre plateforme.
La clarification des attentes avec l’éditeur
Il serait regrettable de consacrer plusieurs heures à la rédaction d’un article pour découvrir par la suite que l’éditeur a modifié le contenu, supprimé les liens, modifié les images, mal orthographié le nom de l’auteur et ne l’a même pas partagé sur les réseaux sociaux. Dans un scénario extrême, il se pourrait même que l’article soit publié sur plusieurs sites sous un autre nom.
Même sans aller aussi loin, il est courant de penser que l’article sera partagé sur certains canaux (comme Instagram), simplement parce que l’éditeur a l’habitude de le faire, sans que cela soit garanti. Ces malentendus découlent souvent d’un manque d’anticipation. Pour éviter la déception ou les tensions, il est vivement conseillé de formaliser les attentes dès le début. Un simple e-mail peut suffire.
La demande des lignes éditoriales
Avant de commencer la rédaction, il est essentiel de se renseigner sur les éventuelles lignes éditoriales en vigueur. Ces documents indiquent généralement la tonalité, les contraintes stylistiques, les limites à ne pas franchir et les standards de la marque. Même si le ton personnel est souvent toléré dans le cadre d’un article invité, certaines règles de fond doivent être respectées pour ne pas commettre d’impairs. Voici quelques règles éditoriales fréquentes :
- Aucun langage vulgaire ou à caractère sexuel
- Aucune insertion de liens affiliés ou monétisés
- Obligation de mentionner toute relation professionnelle (client, fournisseur, ambassadeur)
- Interdiction de publier l’article (en totalite ou en partie) sur un autre site ou blog
- Préférence pour les liens vers des commerces indépendants ou locaux
- Longueur minimale : 750 mots
Un point particulièrement actuel concerne l’usage de l’intelligence artificielle. Si des outils comme ChatGPT ont été utilisés pour rédiger l’article, il est préférable d’en informer l’éditeur à l’avance, certaines structures ayant des positions strictes sur ce sujet.
Dans le cas des petites structures ou des blogs peu actifs, il se peut qu’aucune ligne éditoriale officielle n’existe. Dans ce cas, il convient de s’inspirer du style et des pratiques visibles sur les articles existants. En cas de doute, une simple demande de précision suffit.
Le choix d’un sujet pertinent pour un public croisé
Le sujet de l’article doit impérativement faire sens à la fois pour le public de l’éditeur et pour celui du contributeur. Il est fréquent d’entendre qu’un article invité doit uniquement s’adresser au public de l’éditeur. Or, cela peut s’avérer contre-productif.
Prenons l’exemple d’un fabricant de mobilier d’extérieur rédigeant un article pour un décorateur d’intérieur. Il pourrait être tenté d’écrire un article sur les bars à café dans les cuisines, pour répondre aux attentes des lecteurs du site hôte. Mais une fois sur le site du fabricant, les lecteurs ne trouveraient que du mobilier d’extérieur, ce qui réduirait fortement l’impact de l’article. Un sujet efficace doit donc répondre aux intérêts partagés entre les deux publics. C’est cette intersection qui maximise la pertinence du contenu et le retour sur investissement en visibilité.
L’adaptation du niveau du public de l’éditeur
Il est essentiel d’évaluer les connaissances du lectorat auquel l’article s’adresse. Un contenu trop technique peut décourager, tandis qu’un article trop simplifié pourrait ne pas apporter de valeur à un public averti. Prenons l’exemple d’un fabricant de mobilier d’extérieur souhaitant rédiger un article sur les matériaux durables pour les meubles de jardin. Mentionner simplement que les bois durs sont plus solides peut ne pas suffire à un lecteur non spécialisé. Pour plus de clarté, il est pertinent d’ajouter quelques exemples, comme le teck, l’acacia ou l’eucalyptus.
À l’inverse, si ce même article est destiné à une audience experte, comme un regroupement d’artisans du bois, cette explication ne serait pas nécessaire. Le contenu peut alors aller plus en profondeur, en supposant que les bases sont acquises. En cas de doute sur le niveau de connaissance du lectorat, il est conseillé de rédiger des explications aussi brèves que possible, mais suffisamment complètes pour être comprises par une personne peu familière avec le sujet. Ce principe fonctionne aussi bien pour les guest blogging que pour les publications internes.
L’application des bonnes pratiques habituelles en rédaction de blog
Un article de blog reste un article de blog, peu importe sur quel site il est publié. Les règles qui s’appliquent aux articles d’un site personnel doivent également être suivies pour les articles invités. Les bonnes pratiques de rédaction améliorent le référencement naturel, augmentent le trafic, développent la notoriété et favorisent l’engagement sur les réseaux sociaux.
L’affirmation de soi dès l’introduction
L’introduction d’un article est essentielle pour poser le cadre, mais aussi pour établir immédiatement l’autorité de l’auteur. Il est important de préciser, en une seule phrase, pourquoi le lecteur devrait accorder de l’attention à ce qui est écrit dans le blog. Voici quelques exemples :
- « En tant que fabricant de mobilier d’extérieur… »
- « Ces conseils sont issus de plus de 10 années d’expérience dans la décoration de vitrines de Noël… »
- « Ces recommandations proviennent de nombreuses contributions sur les sujets du web, du SEO et de la gestion de petites entreprises… »
Une telle phrase, placée dès le début de l’article, instaure la confiance et renforce la crédibilité de l’auteur auprès du lecteur.
La mise en valeur l’éditeur de manière naturelle
Un article invité représente une occasion d’entretenir une relation professionnelle avec l’éditeur. Il est tout à fait approprié d’évoquer certains de ses projets ou produits, ou de faire référence à d’autres articles disponibles sur son site. Inclure ces éléments de façon naturelle peut renforcer le lien entre les deux marques et ouvrir la voie à de futures collaborations.
Par exemple, au lieu d’écrire de manière exagérée que l’éditeur possède « le MEILLEUR salon de thé de Paris », il vaut mieux opter pour une formulation plus personnelle, comme : « C’est d’ailleurs mon salon de thé préféré à Paris, où je planifie mes projets autour d’un latte. » En plus de renforcer le lien professionnel, ces mentions augmentent la probabilité que l’article soit davantage partagé par l’éditeur sur ses propres canaux.
L’intégration de plusieurs backlinks vers son propre site
L’un des principaux bénéfices d’un guest blogging réside dans l’obtention de backlinks, c’est-à-dire de liens depuis le site de l’éditeur vers celui du contributeur. Ces liens renforcent le référencement naturel et apportent un trafic qualifié. Bien souvent, les contributeurs se contentent d’un lien dans l’introduction ou la conclusion, généralement sur le nom de la marque ou via un discret « en savoir plus ici ».
Il est cependant recommandé d’aller plus loin. Chaque occasion de rediriger vers un contenu pertinent sur son propre site doit être saisie. Il peut s’agir d’articles, de guides, de ressources, ou de pages de services. L’impact du premier lien sur le référencement est généralement le plus fort, mais tous les liens représentent une opportunité supplémentaire d’attirer des visiteurs intéressés.
La préservation de l’article contre toute forme commerciale
Un article invité n’est pas une page de vente. Le rôle d’un article est d’informer, d’inspirer, de divertir ou de répondre à une question, et non de pousser à l’achat. Insister pour vendre un produit ou un service dans le contenu, surtout de façon directe, risque de nuire à la crédibilité de l’auteur et de détourner le lecteur. Il est possible de mentionner un produit si cela sert l’exemple ou le propos, mais toute incitation à l’achat doit être évitée. Cela vaut également pour la conclusion : celle-ci doit offrir des options de suivi, pas un appel commercial.
La fidélité au titre
Un article doit impérativement répondre à ce que son titre annonce. Trop d’articles s’égarent ou ne tiennent pas leurs engagements, ce qui nuit à la confiance du lecteur. Un titre SEO comme « 5 façons d’augmenter ses abonnés Pinterest » doit réellement fournir cinq méthodes concrètes, et non se perdre dans des digressions ou des anecdotes personnelles. Sur un site personnel, cela peut passer. Mais dans le cadre d’une publication externe, cela peut entraîner une conversation désagréable avec l’éditeur, et compromettre de futures opportunités de collaboration.
L’ajout de plusieurs points de contact dans la conclusion de l’article
Conclure un article invité avec un simple lien du type « en savoir plus ici » est une pratique classique et efficace. Cependant, il est recommandé d’aller plus loin pour répondre aux attentes variées des lecteurs. Certains préféreront consulter un autre article du blog du contributeur. D’autres souhaiteront entrer en contact via les réseaux sociaux ou continuer la lecture sur une autre plateforme. Il est donc judicieux d’inclure plusieurs options de suivi. Varier les moyens de contact permet de créer plusieurs passerelles vers son propre univers, et d’augmenter les chances d’interaction avec un nouveau public.
L’utilisation de Google Docs pour soumettre l’article à validation
La grande majorité des éditeurs possèdent un compte Google, ne serait-ce que pour utiliser des outils comme Google Analytics ou Google Search Console. C’est pourquoi il est recommandé d’utiliser Google Docs pour transmettre un article invité. Cette solution permet à l’éditeur de relire facilement le contenu, de proposer des modifications via la fonction « suggestions », ou de valider la version finale sans complexité.
Certains auteurs acceptent mal que leurs articles soient retouchés, même de manière mineure. Pourtant, les ajustements peuvent contribuer à améliorer la qualité générale du contenu, en corrigeant les fautes, en précisant des points ou en harmonisant le style. Favoriser un processus de validation ouvert et bienveillant permet de renforcer la collaboration et d’aboutir à un résultat plus professionnel.
La relecture de l’article plusieurs fois avant envoi
Une faute de frappe ou une erreur grammaticale peut sembler anodine, mais dans le cadre d’un guest blogging, elle peut devenir gênante. Contrairement à un site personnel, il n’est pas possible de corriger une coquille après publication en quelques clics. Dans la majorité des cas, cela nécessite de contacter l’éditeur, ce qui peut être source de gêne. Dans d’autres cas, l’erreur reste en ligne, impossible à modifier, et finit par devenir une frustration durable. Il est donc conseillé de relire l’article au moins deux fois, voire plus, ou de faire appel à un regard extérieur pour que le contenu soit lisible et ne comporte aucune faute d’innatention.
La mise à disposition de tous les éléments nécessaires à l’éditeur dès le départ
La rédaction de l’article ne constitue qu’une partie du travail. Pour faciliter la mise en ligne, il est utile de fournir tous les éléments dont l’éditeur pourrait avoir besoin, sans attendre qu’il les demande :
- Une biographie courte pour l’encadré auteur
- Une photo du contributeur
- Une image principale pour illustrer l’article invité
- Toutes les images et visuels supplémentaires, sous forme de fichiers JPG séparés
- Le logo de la marque ou de l’entreprise
- Les liens vers les réseaux sociaux à inclure
Préparer un dossier complet et bien organisé permet un gain de temps considérable pour l’éditeur, et améliore les chances que l’article soit publié rapidement. Une autre bonne pratique consiste à lui donner votre page média, où tous ces éléments sont disponibles en libre téléchargement. Une fois l’article en ligne, il est essentiel de le partager sur ses propres canaux de communication. N’oubliez pas de taguer le compte de l’éditeur lorsque l’article est partagé. Cela facilite la republication, génère de l’engagement croisé et démontre le sérieux de la démarche.