La question de la localisation géographique et des adresses IP dans l’administration de sites et la publication de contenus complique un peu toujours la tâche aux référenceurs, aux webmasters et aux spécialistes du marketing. Dans cet article, nous tâchons de vous éclairer à ce sujet.
SEO et géolocalisation font-ils bon ménage ?
La langue et l’affichage d’un contenu de site qui changent en fonction du pays du visiteur sont l’idéal dans l’optimisation de l’expérience utilisateur. En langage technique, l’affichage du contenu change selon l’adresse IP du visiteur, mais est-ce que ça a un impact sur le référencement ? Un peu comme quand vous demandez si cibler plusieurs villes peut affecter le référencement. John Mueller répond à la question sur Reddit.
Si vous aussi, vous désirez par exemple afficher une bannière sur votre page avec un contenu spécifique au pays du visiteur (différent de celui où votre site est hébergé), mais que vous craigniez que ça impacte votre classement sur les SERP, rassurez-vous.
Googlebot, le robot de Google, s’adapte aux restrictions géographiques des sites. Bien qu’il préfère les adresses IP américaines, il peut explorer depuis d’autres pays si nécessaire.
Système de classement des éléments d’un contenu par Google
Est-ce que Google classe les différents éléments de la page ayant plusieurs emplacements géographiques séparément et fait une synthèse dans le classement général sur les SERP ? Pour que ça soit clair, répondons à la question en deux étapes. Déjà, Google classe-t-il les éléments d’une page différemment
Google explore les différentes parties d’une page dans l’évaluation de celle-ci : le contenu principal, mais aussi la navigation et les autres éléments présents en permanence sur la page. Martin Splitt, développeur web chez Google, en a donné un exemple dans une interview.
Question localisation par contre, le moteur de recherches prend uniquement en compte celle du contenu principal quand il explore et indexe la page et intègre l’information à travers l’annotation Centerpiece.
Si une page comporte une bannière dont la localisation est différente de celle de la page en général, il prendra uniquement en compte le contenu principal. Ça l’aide à donner un contexte au sujet principal du contenu. Il ignore alors celles des autres éléments ayant des localisations différentes de celui-ci.
Dans le cas d’une bannière qui s’affiche et change suivant la localisation de chaque visiteur, Google ne la considère pas comme appartenant au contenu principal et ne l’intègrerait alors pas dans son système de classement.
Qu’en est-il du cloaking et des pratiques similaires ?
Une autre question est de savoir si ce système de classement de Google ne favoriserait pas des pratiques interdites comme le cloaking. La réponse est non parce que le moteur de recherche pénalise l’abus de techniques de spam.
La façon la plus simple de définir le cloaking est qu’une fois que vous cliquez sur un résultat qui vous intéresse, vous atterrissez sur une page totalement différente :
- soit les pages sont écrites et adaptées dans la langue natale de chaque visiteur et à leur navigateur (ce que Google ne considère pas comme du spam),
- soit elles affichent des publicités ciblées,
- soit les propriétaires veulent tout simplement bloquer l’accès aux robots CRM qui relèvent les mails,
- soit tiennent à protéger leurs mots-clés de la concurrence,
- soit ils présentent aux algorithmes de Google un contenu totalement différent de celui que voient les internautes afin d’améliorer leur classement dans les SERP.