Dans une démarche d’optimisation d’un site web, il est vrai qu’il peut être tentant d’entamer des modifications importantes au niveau de sa structure.
Toutefois, ce n’est pas toujours une bonne stratégie et c’est ce que John Mueller de Google a tenté d’expliquer lors d’une interview. Celui-ci a partagé quelques astuces bien pratiques pour simplifier la structure d’un site, sans pour autant causer des dommages. Il a même évoqué pourquoi le déplacement des sous-répertoires n’était pas recommandé tout en portant une grande attention sur l’importance de spécifier la page d’accueil racine comme un x-default. De même, John Mueller parle aussi du fait qu’il est nécessaire de tenir compte de l’impact de ces changements sur les classements de recherche ainsi que sur l’expérience utilisateur.
Fort heureusement, ces précieux conseils pourront aider un bon nombre de personnes à simplifier la structure de leur site sans affecter leur référencement. Sans plus attendre, voici la suite de cet article.
Faut-il supprimer les sous-répertoires ?
Est-il possible de rationaliser la structure d’un site en supprimant les sous-répertoires : /fr et /de, afin de rediriger le trafic européen vers le sous-répertoire /eu ?
À cette question, John Mueller a été très catégorique et a répondu qu’il n’était absolument pas nécessaire de supprimer les sous-répertoires pour les déplacer vers /eu. Selon lui, cela représente beaucoup de travail et les résultats n’en seront pas meilleurs. À la place, il suggère de procéder de la manière suivante :
Déplacer “/” (en-us) dans un dossier “/us”
De cette façon, la séparation des parties est plus précise. Par exemple, “/us” sera uniquement US, tandis que “/fr*” sera en rapport à la France. Puis, il conviendra d’inclure le terme “hreflang” sur toutes les pages, puisque cela permet de compléter les actions menées précédemment. Globalement, cette structuration des données simplifie le suivi et la compréhension des différentes sections par les moteurs de recherche.
Quelle est l’importance de X-Default ?
Dans ce cas précis, John Mueller attire l’attention sur l’importance x-default lors des redirections géo-IP.
Il indique que la page d’accueil racine doit impérativement rediriger vers la bonne version et qu’elle doit par ailleurs être spécifiée comme x-default pour l’ensemble des pages d’accueil. En faisant cela, le propriétaire du site permet à Google de comprendre que la page d’accueil racine n’est pas une page distincte des autres. Autrement dit, lorsqu’une page d’accueil racine est qualifiée x-default, Google sera en mesure de la considérer comme la page par défaut pour des pays spécifiques.
Concrètement, qu’est-ce que cela donne en pratique ?
Pour les utilisateurs américains, “/”, il faut rediriger directement vers “/us”, mais si hreflang est sur /us avec /fr en x-default et attribué à /us, Google va interpréter l’information de la manière suivante
- “/” est une page en anglais
- /us et /fr sont des pages distinctes
Il affichera alors “/” ainsi que /us ou /fr dans les résultats de recherche. De ce fait, la stratégie à adopter pour éviter cela est de définir “/” comme x-default pour permettre à Google d’interpréter “/” comme “/us” par défaut pour les États-Unis et “/fr” pour la France.
Par ailleurs, cela veut donc dire qu’il ne peut y avoir de “/eu” comme x-default, puisqu’il n’est pas possible de mettre plusieurs #highlander ou #xdefault.
Néanmoins, “/eu” peut être utilisé en le spécifiant comme un hreflang pour plusieurs pays communs. Globalement, à la fin, cela donnerait quelque chose qui s’apparente a “/” = x-default, “/us” (pour les États-Unis), “/fr” (pour la France), “/eu” (pour d’autres pays européens” et une redirection de “/” vers la version appropriée.
À noter que ces recommandations de John Mueller sont applicables pour la page d’accueil seulement, car l’opération est bien plus complexe pour d’autres pages d’un site. Puis, bien entendu, il est plus intéressant de s’attarder sur la page d’accueil parce que c’est celle qui obtient généralement le plus d’impression.
Faisons le point sur les géo-redirections
Les géo-redirections sont également préconisées pour la page d’accueil principale d’un site Internet.
Ce qui signifie que cette pratique ne convient pas aux autres pages du site. John Mueller précise que cela simplifie le processus de recherche pour les utilisateurs qui vont saisir le nom de domaine d’un site. Cela leur permettra de trouver la correspondance la plus proche de leur emplacement et ils pourront également cliquer sur un autre pays pour accéder à la version appropriée du site web.
En outre, il faut savoir qu’il existe des options alternatives pour les géo-redirections (par exemple, le changement dynamique de la langue de la page d’accueil), mais celles-ci ajoutent de la complexité au site web. Après, il y a aussi la possibilité d’utiliser un sélecteur de pays sur la page d’accueil. Néanmoins, la convivialité de la page peut être lourdement affectée, surtout lorsque le choix est varié au niveau des pays.
La redirection géo-IP pourrait s’apparenter à une sorte de redirection 301.
En conclusion…
Ce qu’il faut retenir de tout cela, c’est que pour simplifier la structure d’un site web, il est déconseillé de déplacer les sous-répertoires.
Au lieu de cela, lorsque l’on se base sur l’exemple ci-dessous, le mieux c’est de déplacer “/*” (en-us) dans un dossier “/us” en intégrant un hreflang sur toutes les autres pages du site, sans oublier de spécifier la page d’accueil racine comme x-default pour toutes les pages d’accueil. En fin de compte, toutes ces opérations permettent d’éviter les confusions et de faciliter la compréhension des différentes sections par les moteurs de recherche.